Outre le gros morceau qu’était la présentation du compte communal de l’exercice 2018 par le directeur financier, voici les points qui nous ont semblé importants :
Point 1 – Avis concernant l’utilisation de caméras de surveillance fixes, temporaires, mobiles et/ou intelligentes
C’est un projet de délibération bien vague qui nous était soumis… D’après les pièces mises à notre disposition, il s’agissait de rendre un avis favorable ou non quant à l’utilisation de caméras sur l’entièreté du territoire de la commune, à la demande du Chef de corps, Premier Commissaire Divisionnaire, sans plus de précisions quant au nombre de caméras placées, les endroits et les buts visés. Ce n’est qu’oralement en conseil que la bourgmestre nous a précisé qu’il s’agirait de deux caméras visant à sanctionner des excès de vitesse, de caméras mobiles installées lors de certains évènements (déjà achetées) et enfin de caméras qui seraient installées à des endroits problématiques (bulles à verre, dépôts clandestins, passage de quads dans les bois…), dont l’achat sera soumis au Conseil communal. Il s’agirait donc d’un nombre restreint de caméras et il nous a été dit que le but du point était de donner un cadre général pour que la police puisse les utiliser (sachant que la loi sur la Fonction de police régit l’accès aux informations et aux données). En séance, face à nos interrogations et à celles d’Agora, la proposition d’avis favorable a été complétée par un règlement (un peu) plus précis : le placement des caméras serait effectué après avis du Collège, et limité, à la demande de l’opposition, à la législature 2018-2024. In fine, deux d’entre nous ont voté contre la proposition et trois se sont abstenus. Le placement de caméras peut être utile dans certains cas mais un cadre trop large peut laisser la porte ouverte à des dérives et la manière dont le dossier a été présenté ne nous a pas suffisamment rassurés.
Point 7 – Plan d’investissement communal – Centre d’Esneux
Le Collège a proposé de rentrer une demande de subsides dans le cadre du PIC pour, notamment, deux lots du projet de réaménagement du centre d’Esneux, pour la partie qui ne serait pas subsidiée par le PCDR. Nous avons demandé où en était le projet. Le permis d’urbanisme a été accordé, mais des données manquent pour la commande définitive à l’auteur de projet. La majorité nous a assuré que la demande de subsides ne préjugeait pas de la réalisation du projet. Nous avons refait part de nos doutes quant à l’opportunité de ce réaménagement du centre d’Esneux (dont le dernier date d’à peine 30 ans), dont le cout sera important. Nous nous sommes abstenus.
Point 11 – Auberge de jeunesse de Tilff
Le Centre de Coopération Educative (CCE), qui occupe actuellement l’auberge de jeunesse de Tilff, a obtenu le permis d’urbanisme pour agrandir l’auberge de la part du Fonctionnaire délégué, malgré les avis défavorables du Collège, de la CCATM et de la Commission Royale des Monuments, Sites et Fouilles.
Le bail prévoit que les plans et cahiers de charge du projet d’extension doivent être validés par la commune. Interrogé, l’échevin de l’urbanisme nous a dit que ça n’a pas été le cas.
Pour réaliser le projet, il faut modifier le bail emphytéotique concédé au Centre. C’est cette modification qui nous était soumise.
Le Collège a souhaité d’emblée reporter le point, sans débat, à la suite d’une demande d’informations complémentaires du Centre. Nous nous sommes étonnés à la fois de la présentation de ce point et de son report : si le Collège n’a pas changé d’avis, pourquoi le soumettre au Conseil ou pourquoi ne pas voter tout de suite contre cette modification du bail ? Nous avons donc voté contre le report du point.
Ce bâtiment fait partie du patrimoine historique local. Au-delà de l’aspect esthétique du projet, il s’agit pour nous d’une occasion manquée de rénover les ruines. Le parc Brunsode serait en outre à nouveau grignoté. Nous serons attentifs à défendre cette position lors du retour du point au Conseil communal.
Point 20 – Aménagements cyclables – point déposé par le groupe Ecolo
Le Parlement wallon vient de voter un décret qui prévoit de doter d’aménagements cyclables de qualité les voiries régionales lors de chaque chantier de réalisation, d’aménagement ou de réfection. Notre proposition était d’étendre ce type de dispositif à l’échelle des voiries communales. Cette façon de procéder permettrait de disposer d’ici quelques années d’infrastructures cyclables de qualité pour la pratique du vélo au quotidien dans de bonnes conditions de sécurité.
Nous avons proposé d’identifier lors de la phase 3 du Plan Communal de Mobilité en cours de réalisation (actions à mettre en œuvre) les tronçons prioritaires de voiries communales à aménager pour les cyclistes et de déterminer les aménagements cyclables les plus adéquats à installer.
Enfin, nous avons proposé de consulter les associations d’usagers (cyclistes quotidiens) présentes dans la commune dès la phase de planification initiale des travaux, afin de bénéficier de leurs informations et de leur expérience, ainsi que les comités de quartier concernés.
Le Collège a argüé d’un impact budgétaire de la proposition pour attendre le Plan stratégique Transversal (PST), dans lequel elle pourrait être intégrée. A notre sens, s’agissant d’une question de principe, il n’était pas nécessaire d’attendre septembre (c’est au cas par cas, pour chaque route concernée, que la question budgétaire se posera). Plusieurs communes ont d’ailleurs déjà adopté cette mesure sur la proposition d’Ecolo, sans attendre le PST (Liège, Oupeye, Saint-Nicolas ou encore Aywaille, elle aussi dirigée par une majorité MR-PS…). Pourquoi donc attendre ?
Cyclistes, rendez-vous donc en septembre, puisque c’est seulement à ce moment (ultime limite) que la majorité présentera son Plan Stratégique Transversal. Il est grand temps pour la commune, qui s’était déjà fixé en 2012 dans l’Agenda 21 local l’objectif de « favoriser la mobilité douce intra-communale et développer des solutions alternatives à l’utilisation de la voiture individuelle », d’investir enfin sérieusement dans ce domaine !
Nous en avons profité pour redemander à la bourgmestre d’insister auprès du bureau d’études en charge du Plan Communal de mobilité pour que la prochaine réunion, fixée en juin, soit efficace. Aucun PV de la dernière réunion n’a encore été transmis, on ne voit pas clair sur l’avancement du projet, alors que l’enquête publique commencerait en septembre. Cela fait plusieurs années que ce plan est en chantier. Quand il sortira enfin, nous craignons qu’il soit déjà obsolète ! C’est extrêmement regrettable au vu de l’enjeu et du cout de ce type de plan.
Divers
– Prés de Tilff
Nous avons demandé où en était la procédure. Le Collège nous a répondu qu’un jury avait été constitué (4 représentants de la Région et 4 du Collège). Il a déjà déclaré 2 dossiers sur 3 recevables. Une liste de questions va être transmise aux deux auteurs de projet et une préférence entre les deux sera donnée en septembre. Ensuite, eu égard au cadre de l’Appel à Manifestation d’Intérêt, la porte reste ouverte à réaliser le projet ou non, ou avec aménagements. Le Collège nous a dit rejoindre notre position sur pas mal de points.
Nous avons interrogé le Collège sur les attentes de la commune. Il nous semble en effet que c’est à la commune de les définir, d’avoir un projet, et ensuite de trouver les opérateurs pour le réaliser. L’échevin de l’urbanisme nous a dit que l’intention première est de ne pas trop bétonner, que l’activité soit pérenne et apporte une plus-value, et garder la maitrise du terrain (pas de vente donc).
– Gobelets jetables au Carnaval de Tilff
Une citoyenne a écrit au Conseil communal pour regretter vivement l’utilisation de gobelets jetables au Carnaval de Tilff. Nous avons demandé si une réponse lui avait été apportée. Le Collège a répondu qu’un plan zéro déchets est en cours d’élaboration, qu’une réflexion intégrée était en cours et une rencontre avec les organisateurs d’évènements pour trouver une solution avantageuse pour tout le monde.
– Marché d’Esneux
Nous avons interrogé le Collège sur la résiliation de la convention relative au marché d’Esneux, qui doit intervenir au plus tard le 1er juin. L’échevin des finances nous a assuré que ce serait le cas.