Nous avions invité « urbi et orbi » à protester contre l’examen de cette loi qui tend à casser entre autre le grand mouvement de solidarité qui permet, chaque nuit, à des personnes en détresse de ne pas dormir dehors.

Dans la foulée, lors du conseil communal du 25 janvier 2018, nous avons aussi déposé une motion contre ce projet de loi visant à autoriser les perquisitions au domicile de ceux qui hébergent des personnes en situation illégale.

Déposé hors délai, notre demande devait d’abord être soumise à un vote sur son urgence. Cela a été fait : 13 voix pour sur 22 conseillers présents.

Comme nous leur avons soumis ce texte uniquement en séance, Anne l’a lu et leur a distribué une copie. Malgré le fait que le texte était perfectible, nous avons très vite reçu le soutien d’une majorité des conseillers pour, certes amender le texte afin qu’il soit plus pertinent, mais l’idée était d’aboutir à une motion définitive en séance.

Patatras, la directrice générale f.f. a fait remarquer que le quorum nécessaire (2/3) pour passer ce point en urgence n’était pas atteint.

Bien que le travail ait déjà commencé avec un groupe de conseillers appartenant aux 4 partis, certains conseillers ont délibérément préféré ne pas voter l’urgence.

Visiblement, nos remarques d’opposition constructives lorsque nous demandons à la majorité de travailler avec une gestion et une vision à long terme de la commune ont joué en notre défaveur. « Pour toutes les remarques sur nos urgences. »

Par un petit jeu de mauvaise foi politicienne, l’ensemble des élus MR (sauf un – remarquable !) et deux élus cdh ne trouvaient pas d’urgence à s’opposer à cette mauvaise loi.

Bref, nous étions toujours 13 conseillers sur les 14 nécessaires.

Nous avons exprimé haut et fort notre profonde déception face à ce petit jeu politicien inapproprié devant la pertinence de faire passer cette motion immédiatement. Anne s’est levée et a quitté la séance en exprimant tout son désappointement.

Pour l’avoir vécu, je dis : quelle sortie !

Comme la majorité des conseillers avait voté en faveur de la motion, nous savions qu’elle finirait par être écrite, mais quand ?

Vu la sortie dramatique de notre cheffe de groupe, une effervescence s’est emparée de ceux qui avaient l’envie de voir cette motion adoptée en séance, rejoint par un 2ème conseiller MR. Nous avons décidé de rester sur place pour travailler immédiatement après le Conseil. Nous étions 7 (2 Ecolo, 2 PS, 2 MR, 1 cdh).

Nous avons fait aboutir une « Motion_perquisitions ».  Tant mieux, elle en aura plus de force.

François Roussel.