Le gouvernement wallon souhaite simplifier les institutions, les rendre plus efficaces et, par là, faciliter la vie quotidienne des citoyens. C’est dans ce cadre que s’inscrit le débat actuel sur la supracommunalité, qui a mis en effervescence nos instances provinciales, notamment.


Pour certains, la supracommunalité est la seule manière de pouvoir mener à bien des projets d’envergure, et de rivaliser avec les autres grandes métropoles européennes. La Province apparait alors comme l’instance légitime (cadre, moyen d’action) pour atteindre ces objectifs.

Lors de son intervention au Conseil provincial du 9 septembre 2011, Lydia Blaise, députée provinciale ÉCOLO, en appellait à une réflexion quant à « la révision des Provinces vers une communauté de territoires ». En effet, pour les écologistes, ce qui fait défaut, « c’est un endroit de dialogue pour une programmation et une coordination stratégique de projets de plus grande envergure, qui dépassent l’échelon d’une seule commune ». Ces projets peuvent aussi bien être économiques, que sociaux, environnementaux ou culturels. Ce qui nous semble essentiel, c’est de se baser sur la réalité de la vie quotidienne des citoyens, sans plus se focaliser uniquement sur les découpages existants – et ce qu’ils ont souvent d’artificiel – en cantons, arrondissements, districts, etc.

Dans ce sens, l’objectif de cette supracommunalité est avant tout se centrer sur le citoyen et non sur le seul profit économique. Car le risque, comme dans certains projets touchant à l’aménagement du territoire, serait de voir les populations fragilisées exclues du débat et de leur milieu de vie. La préoccupation principale dans la structure de gestion de grands projets, à l’instar de certaines communautés urbaines, est prioritairement

 1. de s’entendre, de développer des réseaux de partenariats multidimensionnels (entre citoyens, politiques, spécialistes, etc.)

 2. de rechercher l’équilibre économie/bien-être du citoyen en contact permanent avec toutes les populations concernées.

Si la nécessité de répondre à ces objectifs amène une prise de conscience généralisée, et si cela suscite des associations à voir le jour, tant à Liège (ex. : urbAgora asbl) qu’en milieu rural, les écologistes d’Esneux s’en réjouiront : des citoyens prennent leur destin directement en mains et s’en donnent les moyens. Autour de la question du remplacement du pont de Tilff, la population n’a pas manqué le rendez-vous en rassemblant dans son Collectif quelque 950 abonnés, bien plus que les riverains directs.