Le Plan Urbain de Mobilité de l’Arrondissement de Liège (PUM) était à l’ordre du jour du Conseil communal du 21 février 2019.
Les 24 communes de l’arrondissement de Liège étaient appelées à rendre un avis sur le PUM pour le 21 février au plus tard. Un groupe de travail avait été mis sur pied par le Conseil communal, avec deux représentants de chaque parti, dans le but de lui proposer un texte.
Nous avons salué la mise en place de ce groupe, et la contribution active de ses membres. Cette opportunité de se prononcer autrement que simplement « pour » ou « contre » le PUM n’a pas été donnée dans toutes les communes.
Nous sommes convaincus par l’urgence du changement de paradigme au regard des enjeux en matière de réchauffement climatique et de perte de la biodiversité : l’utilisation de la voiture individuelle doit fortement diminuer au profit des transports en commun et de la mobilité douce. Les grands projets autoroutiers (tels la liaison Cerexhe-Heuseux-Beaufays ou la mise à 4 bandes du ring) ne devraient pas se trouver dans le plan, étant en totale contradiction avec ses objectifs.
Cependant, considérant que le PUM contient aussi des mesures ambitieuses pour la mobilité douce et les transports en commun, nous n’avons pas voulu « jeter le bébé avec l’eau du bain » et avons travaillé pour arriver à un texte commun qui reconnait les aspects positifs du PUM, exprime des demandes concrètes d’amélioration, notamment en ce qui concerne la commune, et marque son opposition « aux projets autoroutiers d’envergure qui ne seraient pas évalués au regard des préoccupations actuelles en terme de mobilité, d’aspects environnementaux et budgétaires tels que repris par le PUM (e.a. le réseau concentrique, page 164 du Rapport sur les Incidences Environnementales) ». Nous avons apprécié le travail effectué au sein du groupe et le considérons, bien que nous ne soyons pas satisfaits à 100% du texte proposé, comme un compromis honorable.
La liberté de vote étant de règle chez Ecolo, deux d’entre nous se sont néanmoins abstenus, considérant que la deuxième partie de la phrase relative à l’opposition aux nouvelles infrastructures autoroutières laissait une porte ouverte via de nouvelles évaluations, et craignant que le Gouvernement wallon, qui adoptera le PUM pour autant que la majorité des communes de l’agglomération urbaine représentant au moins les deux tiers de la population ait émis un avis favorable, ne retienne de l’avis rendu que le mot « favorable » sans prendre en compte les remarques conditionnant cet avis.
Le texte du groupe de travail adopté en remarque au vote du PUM par le Conseil communal.