Lutter contre le décrochage économique et social des ainé(e)s
La question des pensions fait l’objet d’effets d’annonces à droite et à gauche. En sus du premier pilier de pension (la pension légale), la Ministre Laruelle a proposé la mise en place d’un second pilier de pensions généralisé (des pensions complémentaires accordées au niveau de l’entreprise ou du secteur). Ceci risque de renforcer les inégalités entre actifs et non-actifs et de ne pas résoudre le problème de la faiblesse des revenus des plus petits pensionnés.
Dès lors, les socialistes flamands ont précisé récemment : chaque travailleur doit avoir droit au second pilier de pension, intégré dans le premier. Le second pilier fonctionnerait avec les contributions tant publiques que privées. Voilà bien une fuite en avant.
Revaloriser les pensions les plus faibles
D’ici 25 à 30 ans, la Belgique comptera un million de pensionnés de plus qu’aujourd’hui. Il faut prévoir un transfert fiscal, parce qu’il n’est pas imaginable de faire peser ce cout uniquement sur les revenus du travail des actifs.
La non-liaison des allocations sociales au bien-être engendre un décrochage social et économique pour les bénéficiaires des pensions les plus modestes . Le taux de remplacement des revenus des allocataires sociaux s’est dégradé suite à plus de 20 ans d’austérité budgétaire. Les pensions de retraites minimales des ménages aux taux salariés et indépendants et les pensions de retraite minimales des isolés aux taux indépendants sont clairement en dessous du seuil de pauvreté.
Il est urgent de revaloriser les plus petites pensions, comme nous le proposons dans le cadre de nos priorités en matière de sécurité sociale, afin d’éviter le basculement dans la pauvreté d’un nombre toujours grandissant de retraités.
Développer une assurance-autonomie dans le cadre de la sécurité sociale fédérale
Ecolo propose une assurance autonomie fédérale pour permettre à chacun de vivre en autonomie le plus longtemps possible. La Belgique fait partie des pays de l’UE qui consacrent le moins de soins non-médicaux aux personnes âgées. Il faut étendre la sécurité et les protections offertes pour contrer le processus de paupérisation dans le cadre d’une sécurité sociale refinancée.
Il faut rencontrer les besoins relatifs à l’aide à domicile (repas, compagnie, aide ménagère, soins non-médicaux), au maintien d’un lien ou d’une vie sociale ou de loisirs actifs, à l’aménagement des lieux de vie, à la perte d’autonomie ou encore au soutien ponctuel aux familles et/ou proches assumant la charge d’une ou d’un ainé ou d’une personne en perte d’autonomie. Cela contribuera tout autant à la qualité de la vie de chacun qu’à des économies en matière de sécurité sociale… dès lors que cette aide pourra remplacer, atténuer ou différer un séjour en hôpital ou dans une institution spécialisée.