L’ordre du jour du Conseil Communal était assez court. Néanmoins, des décisions importantes ont été prises, notamment concernant les domaines suite aux inondations de juillet (Pont de Méry et Aval de l’Ourthe). Et puis, ce conseil communal était un peu spécial aussi car il débutait par une session du Conseil Communal commun avec les Conseillers de l’Action Sociale. Le Conseil Communal a aussi acté la démission d’un de ces membres du MR, à savoir, Léon Martin, après 2 décennies de loyaux services (Conseiller et Echevin). Et même si nous ne partageons pas une vision identique de la gestion communale, nous lui souhaitons une bonne continuation dans ses nouveaux projets et nouvelles occupations ! Et puis, après une démission, c’est une installation !  Et c’est Vincent Rigaux qui a prêté serment. Bienvenue à lui!

Conseil Commun Conseil Communal / Conseil de l’Action Sociale

Nous commencerons par déplorer l’absence de la Bourgmestre et du groupe socialiste (à l’exception du Président du CPAS qui faisait la présentation prévue). Etonnant.

Le président a fait 2 présentations. La première concernait les synergies. Le rapport complet sur les synergies entre les différentes entités concernant par exemple l’achat de matériel informatique nous arrivera complet en novembre, nous y reviendrons donc, mais le but c’est de mutualiser au maximum les marchés d’achats.

Ensuite, M. Metelitzin nous a présenté le service des crèches : 56 enfants accueillis chaque jour, 25 agents, les projets des crèches (potager collectif de Méry et projet Papy-mamy conteurs à Tilff), le budget (1/5 du budget CPAS est dédié aux crèches) et puis un constat : le taux de couverture des crèches et lieux d’accueil privés sur la commune est de 31% seulement (pour comparer, ce taux est de 70% à Sprimont, 56% à Neupré et 33,7% à Liège). Il manque donc des places sur la commune. Pour atteindre un taux de couverture acceptable, il faudrait créer au moins 20 places supplémentaires : augmenter la place dans une des 2 crèches existantes ou créer un 3ème crèche ?

Conseil Communal

Après la démission de Léon Martin et l’installation de Vincent Rigaux, nous avons abordé le point 3 : « Création de zones humides – Lancement de la procédure d’expropriation – accord de principe »

L’échevin Calvaer a d’abord refait rapidement l’historique des domaines (prairie à Zone de loisir : camping de vacance à installation d’habitants permanents sans autorisation, sans qu’aucun permis ne soit accordé à plan HP à inondations, évacuation, arrêté de la Bourgmestre). Depuis longtemps, et régulièrement (ce sera encore le cas des points 4 à 6 d’ailleurs), la commune rachète des parcelles dans les domaines. Le but étant que tout doucement, il y ait de moins en moins d’habitants. Les récentes inondations ont malheureusement accéléré les choses et l’ensemble de la population des domaines doit partir par la force des choses (chalets détruits ou/et devenus complétement inhabitables). Au moment des inondations, le plan HP concernait +/-180 habitants et +/- 70 parcelles qui n’étaient pas encore la propriété de la commune.

Depuis le 15 juillet, les habitants attendent de savoir comment cela va se passer : rachat des parcelles ou expropriations ?  Pour avancer dans les procédures, du côté communal comme du côté des ex-habitants, il est nécessaire de prendre officiellement une décision. Nous avons voté POUR (unanimité du Conseil Communal) accorder au Collège la possibilité d’exproprier les domaines. Cela dit, le Collège souhaite continuer à négocier à l’amiable pour racheter les parcelles, mais si cela n’aboutit pas, c’est alors qu’il y aura expropriation. A chaque étape, les dossiers reviendront devant le Conseil Communal.

La question de savoir ce qu’on va faire de ces terrains est aussi une question qui se pose dans la population. La réponse : création de zones humides (zone tampon lors des crues). Nous avons demandé ce que le Collège entendait par là et l’échevine Gobin nous a répondu que la définition exacte d’une zone humide se trouvait dans un décret de 1989. De plus, il est évidement nécessaire de consulter des experts en la matière. Il n’y aura donc pas de nouvelles constructions dans ces zones. Les seuls aménagements qui seront peut-être autorisés concernent des aménagements de promenade et/ou didactiques. Pour info, la superficie des 2 domaines, c’est 68 000 m².

Dans le domaine de l’aval de l’Ourthe, certaines habitations ont résisté aux assauts de l’Ourthe. Si l’habitabilité de ces habitations est suffisante, les personnes pourront y rester un temps limité (de 6 mois à 2 ans maximum), ce qui permettra aux services d’aides au relogement de se concentrer sur d’autres habitants, dans un premier temps.

Le projet de délibération ne reparlait pas des zones humides et notre groupe, par la voix de Pierre J a demandé que la mention « en vue de la création d’une zone humide » soit ajoutée.

Les points 7 à 14 ont été voté à l’unanimité.

Au point 15, « Taxe communale sur l’enlèvement et le traitement des déchets ménagers et assimilés », nous nous sommes abstenus, comme en 2019. En 2019, cette taxe nous inquiétait car le changement tarifaire opéré allait avoir un impact financier important sur certaines familles. Ce plan tarifaire étant inchangé, notre crainte demeure.

Au point 18, il s’agissait d’adhérer à la centrale d’achats de la SWL. Nous avons voté POUR. Néanmoins, la volonté du Collège n’est pas de faire appel à ce type de logement. En effet, il y a des contraintes importantes : le coût d’abord, puis la place pour installer ces logements d’urgence et les aménagements (électricité, eaux, égouts) qui doivent être prévus sur le(s) terrain(s) où ils seraient placés. On sait pourtant que le relogement pose et va encore poser un problème. Cela dit, la commune a reçu des subsides qui nous permet d’acheter et de louer des maisons et des appartements. Pour le moment, c’est la voie choisie par le Collège.

Divers

En divers, l’autre parti de l’opposition a débuté avec un point que nous comptions évoquer également : les aides financières aux sinistrés. Pour le moment, via la Croix-Rouge, les sinistrés qui étaient inscrits au CPAS, ont le droit de recevoir une aide financière de 650€. Or, de nombreux sinistrés, qui ne relèvent pas du CPAS, auraient également besoin de cette aide, même si elle est symbolique en regard des montants qu’ils doivent parfois engranger. Les communes de Trooz et de Chaudfontaine ont fait le choix de distribuer cette aide à tous les sinistrés qui en feraient la demande. Quid d’Esneux ? Le Collège nous a annoncé qu’une aide était à l’étude. Il s’agirait d’une aide financière de 800€ qui serait donc accessible à tous les sinistrés. Ceux qui auraient reçu l’aide de 650€ recevraient un complément de 150€. C’est évidemment une bonne nouvelle. Nous espérons que cette aide voie le jour le plus rapidement possible !

Nous avons également évoqué le cas de la mobilité de l’avenue Montefiore, de la rue Reine Astrid, de la rue de Bruxelles et du pont d’Esneux. Les heures de pointe sont infernales pour les habitants qui empruntent ces voiries. Pour le Collège, la phase de test de la rue Reine Astrid n’est pas la cause de ces embouteillages importants. Cette rue est de toutes façons, et depuis longtemps, une rue réservée à la circulation locale et ne devrait pas être empruntée par d’autres utilisateurs pour tenter de court-circuiter le carrefour au pont. La principale raison étant les travaux du tunnel sous Cointe et ceux du boulevard du Rectorat au Sart Tilman qui amène les automobilistes à trouver des chemins alternatifs et augmentent ainsi le trafic dans ces rues. Conscients du problème, le Collège et la Police vont tenter des aménagements : un « tourne-à-gauche » et un changement de priorités. Espérons que la situation s’améliore ! Cependant, nous sommes plusieurs Conseillers à penser que la solution est de placer des feux de signalisation au carrefour pont/avenue Montefiore, de retirer ceux du carrefour rue de la station / pont pour les remplacer par un rond-point. Malheureusement, ce n’est pas l’avis du SPW.

Le troisième point important que nous avons évoqué en divers, ce sont les Prés de Tilff. Suite aux inondations, la Région doit remettre en état le site ou renégocier le prix d’achat à la baisse. Le comité d’acquisition s’est rendu sur place et la commune attend les nouveaux prix… Nous avons réitéré notre proposition de laisser le site à la nature après avoir détruit et évacué les bâtiments et aménagements qui y sont encore présents…

Nous avons encore évoqué en divers les autres campings du territoire, le plan d’urgence communal inondations, les plaques/repères d’inondations pour alimenter la mémoire collective et l’accès pour les citoyens aux documents (projets de délibérations notamment).