La Maison de l’Urbanité de Liège, en collaboration avec l’ Échevinat de l’Urbanisme et de la Culture de la commune d’Esneux présentent à l’Escale leur exposition :

 » Nouveaux outils d’aménagement urbain – Les espaces publics prennent vie ».

Cette exposition se tient dans les locaux de l’Escale du 19 avril au 20 mai 2016.


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L’exposition interpelle l’ensemble des citoyens de la commune d’Esneux dans la mesure où elle se focalise sur les projets de pont de Tilff et de rénovation du centre d’Esneux.

Après avoir participé à une réunion de citoyens locaux qui ont confronté le projet du pont de Tilff à une grille d’évaluation d’un projet aux critères de Développement Durable, on s’étonne de cette curieuse collaboration.

Le DD est sensé concilier le développement économique, le développement social et l’écologie au sens strict.

Et quelles considérations ont émis ces citoyens réunis pour la cause du pont de Tilff ?

Du point de vue économique, le projet de pont-passerelle s’annonce 5 à 10 fois plus cher qu’un pont à l’identique, sans apporter de progrès économique substantiel.

Socialement, les citoyens les plus faibles, non motorisés, lorsqu’ils devront franchir la ligne ferroviaire, devront monter et descendre des escaliers qui n’existent pas actuellement. Le risque de la traversée de la voie sera reporté sur un risque d’escalier. En outre, la fluidité du trafic revendiquée par le projet, sera une aggravation du trafic de transit, un risque très réel pour les piétons du centre du village. La projet aggravera la circulation de transit au centre, que la bretelle d’autoroute, grosse erreur urbanistique, leur fait déjà subir.

Et faire monter le pont par les véhicules de tous gabarits et les en faire redescendre aussitôt en même temps que de couler autant de béton pour un simple pont est-il conforme à l’économie de moyens que revendique la COP21 ? Rien n’est moins sûr.

Si le projet ne répond à aucun des 3 critères du DD, comment pourrait-il se trouver au croisement de ces bénéfices ? C’est juste impossible et l’assemblée a dès lors rejeté le projet de pont-passerelle.

Au vu de cette réflexion, nous nous demandons sincèrement comment la Maison de l’Urbanité a pu faire de ce projet un argument pour son exposition et ses activités. Il parait impensable que les critères les plus élémentaires de DD échappent à l’ensemble de ses honorables collaborateurs.

Au vernissage de l’exposition de la maison de l’urbanité à l’Escale, à propos des espaces publics, Léon Martin a tenu le discours d’introduction, où il aurait déclaré avec une certaine conviction que le permis d’urbanisme du projet de pont-passerelle allait bientôt arriver. L’échevin est-il seulement au courant de ce que ce projet de pont-passerelle fait l’objet d’un recours au Conseil d’État de la part d’un ensemble de citoyens locaux de tous horizons ?