L’objectif des Prés de Tilff était de répondre à la demande des citoyens modestes de pouvoir accéder à un centre de loisirs, avec une belle piscine à ciel ouvert ; offrir à tous les citoyens des alentours un petit moment de vacances. Pourtant, depuis la création des Prés de Tilff, Ecolo souligne que c’est une mauvaise réponse à une attente légitime. Ecolo fonde son point de vue sur plusieurs raisons :

  • Du point de vue écologique, l’Ourthe est une rivière à débit semi-torrentiel, comme le disent les techniciens. Le lit de la rivière doit être respecté sous peine de gros déboires. Non seulement le lit mineur doit être préservé des remblaiements mais aussi le lit majeur qui doit permettre aux crues de s’étaler avant de se résorber progressivement. Le lit majeur est constitué des prairies inondables au moment des changements de saisons. Ces prés qui bénéficient des alluvions de la rivière sont très fertiles. Ils doivent être préservés tels quels.
  • Vouloir confiner la rivière à son lit mineur (celui que nous connaissons bien et le long duquel nous nous promenons,) reviendrait à canaliser la rivière dans des berges puissantes et à en faire un autoroute à poissons où ceux-ci ne trouveront plus les coins d’eau tranquille pour frayer. Fini les loutres, les martins-pêcheurs et toute la belle biodiversité des berges sauvages …
  • Économiquement aussi, les Prés de Tilff ont été un problème. Les diverses piscines couvertes du pays ont toutes les difficultés à boucler leur budget. Dès lors, prétendre équilibrer tant soit peu le budget d’une piscine qui ne connaitra l’affluence que quelques jours par an était une évidente bêtise.

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Petit historique :

Nous sommes en 1980. Les Prés de Tilff sont fondés sur un consensus PS-PRL-PSC. Dès cette décennie, les Prés de Tilff vont être inondés 4 fois avec d’énormes frais pour refaire tout le système électrique noyé…
Enfin, le système électrique sera monté à l’étage.

Dans le même temps, le dévouement de l’équipe des gestionnaires ne pourra rien devant l’évidence : il est impossible de payer une année durant des employés avec les rentrées modestement payées, même si ce personnel est débordé de public au moment des quelques journées ensoleillées de l’année.