La croissance, c’est la progression du produit intérieur brut, c’est-à-dire la progression du volume de toutes les productions de biens et de services qui se vendent et se produisent par du travail rémunéré. Et cette croissance profite surtout aux actionnaires des corporations : tout ce qui peut se vendre ou se produire aide la croissance.


Évidemment, ceci n’a rien à voir avec le bien-être collectif. En fait, pour assurer la croissance des corporations, il faut saigner les ressources terrestres, et délocaliser vers les salaires les plus bas. Et il faut externaliser les couts, c’est-à-dire faire supporter par la collectivité le plus de responsabilités possible : les fabricants de voitures ne s’occupent ni des routes ni des accidents routiers, les camionneurs ne réparent pas les ponts et ne nettoient pas les façades, les corporations qui délocalisent ne s’occupent pas des chômeurs.

Le développement économique se fait nécessairement au détriment des ressources matérielles, d’évidence finies. Le pic du pétrole est probablement dépassé. Que nous le voulions ou non, nous devons négocier la raréfaction de toutes les ressources non renouvelables. On peut analyser globalement le problème, mais les solutions aux pénuries à venir passeront par une prise en charge des questions économiques par les citoyens, au niveau local.

Nous reviendrons donc à l’autoproduction et à la consommation locale, mais sachons y voir une occasion favorable ! Abandonnons l’eau en bouteilles plastiques venue de loin pour l’eau du robinet, achetons des produits locaux chez des épiciers et des fermiers plutôt qu’en grande surface, cultivons notre jardin, échangeons des services plutôt que de les vendre, etc. Il faut ici être créatif et (re)construire des solidarités.

Au niveau de l’énergie, il faut promouvoir l’efficacité durable de sa production. L’autoproduction au niveau communal est possible et souhaitable : les énergies renouvelables comme le solaire ou les éoliennes sont adaptées à des implantations et à des usages locaux.

Par ailleurs, le manque chronique de logements accessibles à tous est une préoccupation récurrente dans la commune. Depuis de nombreuses années, ÉCOLO soutient et encourage les projets d’éco-construction adaptés aux besoins de la population et tenant compte des richesses écologiques d’Esneux. Créons des éco-quartiers et inventons de nouvelles formes d’habitat durable ! Ce type de projet mené dans des communes voisines favorise la participation citoyenne, la responsabilisation des locataires et leur bien-être.

Les solutions passent par les initiatives individuelles et la participation des pouvoirs publics locaux sera aussi nécessaire. Que les citoyens se positionnent sur l’appui qu’ils peuvent escompter des pouvoirs publics. Le Collège échevinal de demain sera-t-il apte à piloter cette réorganisation économique locale appelée Transition ?