La mobilité est une question globale, et nos édiles communaux clament souvent leur impuissance face aux acteurs régionaux ou nationaux (MET, TEC, SNCB). Il est néanmoins rare que ces instances aillent à l’encontre des communes. Notre Conseil communal peut donc peser sur la Région pour qu’elle fasse les bons choix et développe les infrastructures qui nous permettront dans vingt ans de nous passer de pétrole.
Car la Région a besoin d’un sacré coup de main : après ses subsides pour Spa-Francorchamps (18.000.000 €), elle veut réaliser le projet CHB qui date des années 60 (250.000.000 €), et continue de nous imposer un pont provisoire à Tilff, qui en 2007 avait déjà coûté 1.237.000 €. Donc, quand il n’y aura plus de pétrole, nous aurons un beau circuit, un beau « ring » et une belle rocade… pour y faire du roller !
Par contre, il n’y a toujours aucun plan pour la modernisation ou l’augmentation de la fréquence des trains sur la ligne Esneux-Liège, pour la sécurisation des entrées de villages (malgré l’annonce il y a un an d’un aménagement à Méry), ou pour le désengorgement du centre de Tilff, alors qu’ECOLO avait commencé à mettre sur pied des solutions, lorsque nous étions dans la majorité à la Région et dans notre Commune.
Seul point positif au tableau : la nouvelle ligne de bus 28 Fléron-Sart Tilman, qui passe par Tilff et jouxte le projet CHB. Le TEC, qui n’a créé que la ligne 58 depuis 1968, investit 0,16 % du coût de CHB pour 3 bus et 5 chauffeurs, c’est-à-dire, du lundi au vendredi, 1 bus par heure et 2 aux heures de pointe pendant l’année scolaire. La rentabilité sera évaluée dans un an. Quand évaluera-t-on la rentabilité de l’automobile, qui coûte bien plus cher aux utilisateurs que les transports en commun, et dont les émissions de CO2 sont une des causes majeures du réchauffement climatique ?
Plusieurs points particuliers, plus modestes, peuvent être améliorés directement par la Commune : un abri de bus au centre d’Esneux ne serait pas un luxe, le RAVEL au centre d’Esneux doit être aménagé, ou en tout cas fléché et les travaux de la rue Grandfosse pourraient être l’occasion d’aménager un arrêt face à l’hôpital, alors que le 377 stationne toujours à 200 m du CHUOA.
Enfin, la Province, suite à une proposition ECOLO de 2007, se dote d’outils informatiques qui organiseront le covoiturage en janvier 2009. ECOLO propose que la Commune embraye sur cette initiative, et réserve quelques zones de stationnement pour les voitures qui pratiqueront le covoiturage.
La crise pétrolière actuelle doit devenir l’occasion de développer une politique plus respectueuse de l’environnement en matière de transports. Et beaucoup reste à faire à Esneux.